Iles du Cap-Vert 2

       
          



Après Sal, voici São Nicolau la montagneuse, avec le Monte Gordo qui culmine
à 1312 m sur une île qui compte 388 km carrés.
Paysage volcanique sauvage, rude et parfois austère, avec plusieurs sommets, de nombreux
canyons, des vallées profondes, un littoral très découpé, le nord verdoyant, le sud aride et
sec avec ses plages de sable noir, São Nicolau est l'une des 4 îles agricoles de l'archipel
du Cap Vert. Tomates, manioc, bananes, maïs, haricots sont les principales cultures.
Tarrafal est une ville un peu plus grosse que Palmeira. Le versant Sud de São Nicolau, celui
que nous voyons, est tout aussi sec que Sal, mais le nord est très vert.

  





05/01/2012 Tarrafal est le port principal, c'est là que nous mouillerons pour quelques jours 
au pied de spectaculaires falaises. Les fonds offrent une bonne tenue 
Le mouillage est parfois mouvementé car les vallées étroites peuvent canaliser de violentes rafales.
Le contact avec la population est chaleureux et sympathique.
80 pour cent de la population sur les 14000 qu'elle compte sont agriculteurs, les autres

se consacrent à la pêche et autres activités
Nous allons à terre pour faire connaissance avec ce petit village, Porto Do Tarrafal.
Il présente un contraste de constructions modernes et anciennes. .
Les boutiques n'ont pas d'enseigne, des maisons comme les autres. La porte est ouverte,
on jette un œil, des marchandises sont exposées, on entre, c'est un magasin.
Quelques conserves, peu de fruits et légumes…
Les habitants nous paraissent vraiment pauvres.
Il est possible d'acheter un demi oignon, un demi poivron, une cigarette, un sachet de thé.







L’économie locale est essentiellement tournée vers la pêche.
Les thons, carangues, wahoo sont directement vendus et salé sur les quais.

Le poisson est très bon marché, environ 2 euros le kg.





Les pêcheurs locaux disposent de jolies barcasses colorées longues de 5m à peine,
équipées de moteur 5cv. Leurs prises sont assez exceptionnelles.
Tarrafal est aussi célèbre pour le sable noir de ses plages, riche en iode et en titane

dont les qualités médicinales sont réputées pour soigner divers maux liés aux os :
rhumatismes et arthrite.
Peu de tourisme sur
São Nicolau (liaisons par ferry sporadiques), contribuant à préserver
l’authenticité du lieu et des gens.
Un habitant nous décrit sa ville comme étant l’une des plus calmes de l’archipel No stress !!!
Nous confions la surveillance de notre annexe pour la journée à un jeune garçon, tout

content de gagner quelques escudos.






Nous prenons un aluguer pour nous rendre à Ribeira Prata dans le nord de l’ile de São Nicolau, 
Le paysage désertique défile, quelques montagnes sèches et pelées, de temps en temps un arbre 
sculpté par le vent, au loin sur l'horizon, un tourbillon de poussière s'élève.





Tiens! Un troupeau de vache normandes ... mais non, pas un mirage cette fois, ce sont
bien des vaches blanches et noires comme chez nous, sauf qu'ici elles sont plus occupées
à chercher l'herbe qu'à la brouter! Mais elles ne sont pas maigres.
Partout, des chèvres tiennent compagnie aux cailloux ...






Monde campagnard, où les villageois vivent au rythme des corvées d’eau, où ânes,
femmes, enfants, jeunes hommes ou vieillards, avec leurs bidons en plastique, se
retrouvent autour de la fontaine.





Broyage de la canne à sucre, pour la fabrication du grog (rhum)




















        La maison ou l’on distille le rhum



La capitale de São Nicolau, Ribeira Brava, au creux de la vallée encadrée de hauts sommets
nous surprend par ses ruelles propres et bien entretenues, ses parcs fleuris,
ses jolies maisons soignées, aux façades couleur pastel. Paysages volcaniques toujours
aussi verdoyants comme vous pouvez le voir

.

                 Villa de Ribeira Brava la capitale
                 

                                    
Sur les quais de Tarrafal, alors que quelques pécheurs sommeillent à l’ombre, nous
récupérons notre annexe pendant que les enfants nus plongent et pêchent de la digue.






Dernier coin à voir la plage de Baixo de Rochas à quelques encablures de Tarafal 6 km
a pied dans un terrain lunaire.
Il s’agit d’une plage étonnante car à flanc de falaise très verticale qui se jette dans une

belle anse turquoise.
Nous garderons un très bon souvenir de cette île, la gentillesse de ses habitants,
la beauté des paysages, resteront dans nos têtes.
Nous reprenons la mer pour l'île de Sao Vicente.


    
         



C'est le milieu de la nuit, je veille dehors sous la lune, Antinea taille la route vers Mindelo.
J’hésite à prendre le passage du Nord, derrière la pointe de l’ile de Sao Vicente, des

moutons, du vent fort et une mer très formée nous attendent dans le chenal pour la
remontée vers Mindelo
























14/01/2012 Dès notre arrivée au matin après une traversée de nuit, agitée.
Nous prenons une place à la marina. 






















Nous allons pouvoir nettoyer à l'eau douce Antinea qui en a bien besoin.






















Nous débarquons aussitôt et sortons de la marina pour nous retrouver en ville; il est trop
tard pour effectuer les formalités d'entrée, nous nous en occuperons donc lundi matin.







Mindelo est une ville très animée, son architecture coloniale est assez bien préservée.




C'est ici qu'est née et vit "la diva aux pieds nus" Césaria Evora" qui a enchanté le monde
avec sa voix et qui a su si bien faire parler du Cap-Vert, malheureusement elle vient
de nous quitter. Ses paroles chantent la mélancolie, la saudade, mélange de nostalgie et
d'espoir, qui parle du pays, des bonheurs passés, de la vie, de l'amour, des souvenirs…





L'ambiance est en fait très contrastée à Mindelo, où les rues sont parcourues de superbes
4x4, mais aussi de mendiants, avec des marchés bien peu achalandés, l'absence d'eau
courante dans de nombreuses habitations.
En fait l'argent de la diaspora surtout américaine  est responsable de ces écarts.
 





L’eau vient d’une usine de dessalement d’eau de mer, 
Des camions citernes d’unautre âge ravitaillent les quartiers.
Cela nous rappelle que l'eau reste un luxe dans de nombreuses contrées.

A la marina nous pouvons faire le plein moyennant 2 euros les 100 litres.
Bon il faut être franc, cette ile n’est pas la plus belle au monde, du fait de ses terres

arides où rien ne pousse. Les petits commerces, essentiellement alimentaires, qui ont 
bien du mal à proposer le minimum vital.









































Les marchés s'ils se multiplient n'offrent que peu de légumes, et fruits, tous 
importés pour la plupart de l'île voisine San Antão bananes, goyaves, mangues, 
pommes, oranges, semblent souffrir de l'absence d'eau.
Car ici pas de précipitations, ou si peu quelques mm par an.
Il y a foule de magasins où l'on trouve absolument de tout de l'habillement 
au bricolage, leur qualité ?
Ces échoppes sont tenues par des chinois, dans lesquels le sourire n'est pas 
de mise.
Décidément ils sont partout! Ils ont mangé le commerce local !
Plaisir des yeux avec les beaux restes d'architecture coloniale, les couleurs vives et 
variées des façades, la beauté remarquable des femmes Cap-Verdiennes,
Plaisir des odeurs respirées dans les vieilles rues du centre historique où les femmes

africaines vendent leurs fruits et légumes sur le trottoir ou à même le pavé, ainsi que
des épices, et du poisson.







Ce commerce "sauvage" n'est que toléré par la police locale, qui patrouille discrètement.
La règle est simple: l'on est autorisé à vendre que la quantité de marchandise que l'on
peut porter sur sa tête. Pourquoi? Pour simplifier les contrôles.
Nous avons assisté à la scène. Quand la police arrive, il ne doit rien rester sur le trottoir,

le surplus serait confisqué.





Il y a aussi quelques petits supermarchés, moins surprenants mais bien achalandés.
Contrairement à ce qu'on peut lire ici ou là.






Une halle offrant un spectacle mémorable, des poissons frais de toutes sortes et bon marché…
2 euros le kilo = Mérou (garoupe) ou rouget, Sar, perroquet, sole).
Le rythme de vie s'installe, comme à chaque séjour un peu prolongé
quelque part, les courses, les tâches ménagères et le bricolage.
Nous faisons des incursions quotidiennes en ville, tant par nécessité que par plaisir...



































Le reste de l'île est très aride, avec quelques villages oasis.
L'Alliance Française est très active à Mindelo, où le français est compris et même parlé

par beaucoup de gens.
Il y a la bibliothèque qui n'a rien à envier à celles que l'on trouve dans nos villes,
En attendant, nous avons d'autres problèmes à régler. Nous attendons un hublot, que

Philippe doit nous envoyer, qui a cassé à Sal, par une rafale de vent.
La visite du Sénégal est donc compromise, faute de temps, dommage les bateaux qui

en reviennent étaient enchantés surtout la Casamance.
























Nous avons hâte de quitter Mindelo pour retrouver soleil et chaleur que nous n'avons
plus ici et découvrir autre chose.
Mais ce qui nous tente surtout, c'est l'île en face de Mindelo :Santo Antao. 
Inaccessible (ou presque) en bateau à voile pour cause de mouillages trop
peu abrités, il faut prendre le ferry  pour y aller.
C'est un peu compliqué car il faut laisser le bateau à Mindelo qui n'a pas la
réputation 
d'être l'endroit le plus sûr du monde marin.


                            Santo Antão

                                            


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