Fortaleza




    

























Notre permis de navigation arrive à échéance le 20 juin et nous quitterons alors
définitivement le Brésil pour la Guyane française.
Le lundi nous quittons la marina de Salvador. et nous mettons le cap vers la sortie de la baie


.
























Nous naviguons dans la baie de Bahia depuis bientôt deux mois.
La grand voile est haute, le moteur est enfin coupé. Il nous reste 800 miles jusqu'à
Fortaleza, et 1900 milles (3500kms) jusqu'en Guyane Française...
Que le Brésil est grand. En automne et en hiver, les alizés de Nord-est dominent le long de
cette côte. Heureusement la météo annonce de l'Est Sud-est modéré pour la semaine à venir.
Une fois passée la latitude de Recife notre cap s'infléchira vers l'Ouest et les vents deviendront
plus Sud. Nous serons portant pendant plus de 1500 milles…Depuis le temps qu'on en rêvait.
Pendant toute la traversée nous subirons de nombreux grains de pluie avec des vents parfois
violent, Entre les grains le vent est assez faible voire inexistant jusqu'à Recife, après le courant
nous aide. Pour les derniers 20 milles, le vent forcit et la mer se creuse vraiment sur les faibles profondeurs devant Fortaleza. Ca déferle sérieusement par l’arrière.
Nous arrivons le jeudi matin à Fortaleza ; la rade est envahie par les cargos et une épaves et
mieux vaut y arriver de jour car elle n’est pas éclairée.
Durant notre escale à Fortaleza, nous avons pu constater un climat beaucoup plus sec.
En contrepartie, ici, le vent domine.
Le mouillage devant le port semble quelque peu inconfortable et peu sûr.
Nous avons donc mis directement le cap sur la Marina Park Hôtel situé de l'autre côté de la baie. Attention aux bouées au milieu : ce sont les orins des bateaux à quai car il n'y a pas de pendille
et chacun doit mouiller son ancre.
Notre amarrage dans la marina est du genre acrobatique, nous pouvons enfin souffler
































Le ponton est formé par un assemblage de caissons métallique pour établissement de
pont provisoire, les fils électriques courent le long des rambardes, sans prise de terre des
connexions électriques à la brésilienne (C’est à dire d’avant l’invention des dominos)
quelques tuyaux d'eau pendent;

























Nous bricolons une prise pour nous brancher sur le 220 V brésilien.
Les employés de la marina, les vigiles, nous mettent en garde de ne pas nous 
rendre à telendroit, de jour comme de nuit. D’utiliser un taxi.
Deux zones de favelas redoutées sont implantées en ville.
L’une juste à côté de la marina (d’où la présence de gardes armés à toutes les 
entrées ducomplexe), l’autre vers le port commercial, où nous devons nous 
rendre pour les formalités administratives.
Dès le vendredi nous jouons donc le jeu du taxi, qui nous emmène à la Police 
Fédérale, ici, l'accueil est sympathique.







































La marina Park à Fortaleza n'est pas très joli mais assez confortable,
les bateaux de la marina peuvent bénéficier : piscine, tennis, sonna, salle de jeux,
 billard et hamacs sous les cocotiers, le must avec une Caïpirinhas.








Fortaleza, capitale du Cearã, petit état défavorisé , est une ville moderne.
























Contrairement à la plupart des autres villes, la Cathédrale Métropolitaine de Fortaleza est une construction récente puisqu'elle a été bâtie entre 1939 et 1978.
D'une hauteur de 75 mètres, elle peut accueillir 5 000 personnes dans une structure neo-gothique dessinée par l'architecte français George Maunier, ressemblante à la Cathédrale de Chartres.









































Fortaleza sous le flux constant d'un exode rural concentre et rassemble une 
population miséreuse dans la plus grande favela du Brésil estimée à plus de 
300 000 habitants sous le seuil de pauvreté.































Durant le week-end, la majorité de la population se retrouve à la plage.
































Avec le coffre fort de plage, finies les angoisses de se faire voler son portable ou 
son portefeuille sur la plage en été. Vous pourrez partir vous baigner tranquille
Les familles y passent leurs journées, se rassemblent autour d’un plat typique
" caranguejada"( bouillabaisse de crabes ) servi cuit avec des légumes et des herbes 
potagères, mélangés au lait de coco ou de crevette





















A coté de cette misère à ciel ouvert surgissent de superbes buildings qui bordent les
plages splendides d'Iracema, de Futuro ou de Mucuripe, hauts lieux touristiques avec
de très nombreux hôtels de luxe et de restaurants.


PLACE FERREIRA


                                         































































Le coucher de soleil sur le pont des Anglais, construit en 1902
Pour le reste Fortaleza est une escale technique avant la remontée vers la Guyane.
Avitaillement, faire les pleins, réparations diverses occupent pleinement nos 
journées, et le shopping, tout le centre n’est que boutiques accolées les unes aux 
autres, organisées par thèmes rue des hamacs, rue des tissus, rue des chaussures, 
rue des pharmacies, rue du matériel de bricolage, et des quantités de fringues etc.
Le choix est immense, la quantité des produits inimaginable. Fortaleza dispose d'une importante industrie de chaussures et de vêtements qui attirent les clients de toutes 
les régions du Brésil.
                       



Il y a un peu de tout: des objets en cuir, broderie sur vêtements des draps, des 
dessus de lit et des serviettes de bain, des dentelles de bilro, petits souvenirs,
 bijoux ou même articles de décoration.

























Quelques églises surgissent ici et là, des places publiques aussi, mais il semble
que toute la cité ne soit qu’un énorme centre commercial, bordé d’une longue plage devant
laquelle s’agglutinent les hôtels de luxe, où l’activité bat son plein en fin de semaine.








































Le marché central de Fortaleza est un très grand complexe sur quatre étages où vous
pouvez acheter tous les articles mentionnés ci-dessus. Dans les alentours du marché vous
allez trouvé d’autre magasins aussi très sympas dont les célèbres magasins de hamac!

J'allais oublier de vous parler du tri sélectif des déchets; ici, rares sont les endroits où vous
trouverez des poubelles marquées "carton, plastique, verre", etc.....
non; rares sont les poubelles tout court! par contre, il existe tout de même une forme de tri
sélectifs, un petit contingent de pauvres pas forcément fainéants décortique laborieusement
les poubelles pour y soutirer, les canettes en alu, les sacs plastiques, les cartons, qu'ils iront
revendre pour quelques réals durement acquis, aux entreprises de recyclage.






Il nous faut mettre le cap sur la Guyane. Nous serions bien restés une semaine 
de plus finalement, en route vers la Guyane !
Au-revoir le Brésil, nous garderons de ce merveilleux pays un souvenir très agréable.
Il nous aurait fallu plus de temps pour continuer à l'explorer car vraiment, le long 
des côtes, il y a beaucoup de choses à voir. Et ceci sans parler de l'intérieur du pays 
où là, il faudrait quelques années supplémentaires pour tout apprécier.
Enfin, nous y reviendrons peut-être un jour ?
Cap sur la Guyane Française pour une bonne semaine de navigation, au-delà de la 
ligne de sonde des 1000 mètres. Cela ne nous met pas à l’abri du trafic marchand, mais 
au-delà de cette profondeur, il n’y a quasiment plus de pêcheurs.
Cette côte nord de l’Amérique du sud forme un plateau qui s’avance très au large,
 avec des profondeurs inférieures à 50-100 mètres.
Nous passerons donc un peu plus de 24 heures à faire du nord, pour nous éloigner 
des côtes et trouver des fonds importants.
Une autre raison de vouloir être au large, c’est que dans quelques jours nous serons 
devant l’embouchure de l’Amazone.
C’est un endroit particulièrement boueux, réputé pour être très agité en cas de mauvais 
temps, mais surtout pour héberger d’énormes troncs d’arbres apportés par le fleuve, qui menacent les pauvres petits bateaux comme nous. On passera donc assez loin






































Alors que la fin de journée approche, la ligne se tend…
Tout au bout un très joli thon se débat comme il peu







































Le vent du Sud est se maintient toute la matinée et une belle dorade coryphène atterrit
enfin dans le bateau. Nous progressons paisiblement, aidés par le courant équatorial
qui, au large, porte vers l’ouest à plus de 3 nœuds.
Heureusement, car si nous en espérions des moyennes de 6-7 nœuds et plus sur le fond,
le vent faiblissant de plus en plus au fil des jours, nous ne ferons guère plus de 5 nœuds.





































Le rythme des navigations s'installe de nouveau à bord.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire