Préparation pour un grand voyage en voilier

 

Préparer son voilier pour un grand voyage

Vous avez envie de partir voyager en voilier pour une grande navigation ou un long voyage, 

comme par exemple un tour de l'atlantique ou un tour du monde ? 

Vous avez bien raison, c’est une aventure incroyable.

Le tour de l’Atlantique, c’est le voyage initiatique par excellence.

Nombreux sont les candidats ressentant l'appel du large, rêvant de découvrir de nouveaux 

horizons, les espaces marins et les contrées lointaines, que ce soit pour changer de vie, par 

goût de l'aventure, ou tout simplement pour ouvrir une parenthèse dans une vie trop pressante.

Mais beaucoup s'interrogent avant de franchir le pas et larguer les amarres :

Cependant, un tour du monde à la voile demande une préparation.  

Aujourd’hui, après plusieurs années de voyage nous sommes moins naïfs et nos conseils 

pourront vous aider dans la préparation de votre voyage.
C’est un vrai style de vie. C’est un mélange de vacances, d’aventures, d’imprévus, de 

découvertes, d’apprentissages et de frayeurs. Et aussi d’innombrables souvenirs. 

Mais aussi d’entretien et de bricolage sur le bateau. Car vous emporterez avec vous une 

maison flottante qui sert en même temps de véhicule. 

Il faudra savoir réparer votre maison et votre véhicule en cours de route.

Quelle expérience pour partir en voilier ?

Faire le tour du monde à la voile était réservé dans le passé aux navigateurs expérimentés. 

Aujourd’hui, avec les équipements électroniques, le GPS et le téléphone satellite, le voyage 

au long cours est à la portée des novices (comme nous l’étions).
Si vous êtes débutants, nous vous conseillons tout de même de prendre des cours.

Voyager en voilier présente de nombreux dangers. Connaître les manœuvres de base, 

l’utilisation des voiles, la lecture des cartes maritimes ainsi que l’utilisation de la radio VHF 

sont des connaissances basiques à acquérir. Et vous savez quoi ? Le meilleur moyen

pour apprendre la voile, c’est de faire des erreurs ! Même si elles coûtent parfois cher.

Pour le reste, comme comprendre la météo, savoir réparer le moteur, l’électricité, la plomberie, 

vous pourrez toujours l’apprendre au fur et à mesure que les choses tomberont en panne. 

Il est tout à fait possible de partir en voilier sans expérience. Tout dépend de votre goût pour 

le risque et de votre résistance au stress. Si vous êtes débutants, nous vous conseillons de 

faire des stages de voile. Rien que pour savoir si vivre sur un bateau vous plaira. 

Grand voyage en voilier : est-ce fait pour vous ?

Première peur à surmonter : En suis-je capable ?

Le voyage en voilier n’est pas fait pour tout le monde. Le mal de mer, vivre dans un petit 

espace avec des ressources limitées (électricité, gaz, eau, internet), vivre sans télé, loin de la 

famille et des amis, devoir entretenir et réparer votre bateau, être à la merci de la mer et de 

la météo, tout cela représente de nombreuses contraintes que l’on sous-estime souvent.

Faire des stages de croisière en voilier d’une semaine est un bon moyen de voir quelles 

contraintes vous attendent. Mais vous découvrirez le vrai visage de la vie à bord seulement 

une fois que vous serez parti.

Voici la première et sans doute la plus dure étape du voyage, partir!

Tous ce que vous avez à faire c'est décider de partir, et le plus dure est fait.

C’est le meilleur conseil que nous pouvons vous donner.

Il faut tout simplement partir. 

Se fixer une date de départ et partir. Le bateau ne sera jamais complétement prêt, 

vous ne serez jamais complétement prêt. Mais il faut partir. Tenter l’aventure.
Peut-être que vous vous rendrez compte par la suite que la vie en bateau est beaucoup trop contraignante. Que le bateau est beaucoup trop inconfortable. Beaucoup trop petit.
Que vivre avec votre compagnon de voyage ou votre famille dans un petit espace 24h/24
est moins idyllique que vous pensiez. Ça arrive. Certains arrêtent leur voyage.
Vous ne le saurez pas tant que vous ne l’aurez pas essayé. Vous pourrez toujours arrêter.
Ce n’est pas un échec. Vous aurez au moins essayé.
Ça restera une expérience enrichissante dans votre vie. 

Voyager en voilier ?

Le bateau représente un poste important dans le budget.

Tout ce qui concerne le bateau coûte cher partout. 
Les propriétaires de bateaux sont considérés partout comme des personnes riches car ils 

peuvent s’offrir un voilier de plusieurs dizaines de milliers d’Euros, voire plusieurs centaines.
formalités d’entrée (clearance)

A l’arrivée sur l’île, hisser le pavillon jaune (pavillon Q) signalant aux douanes que vous n’avez
pas encore effectué les formalités d’entrée. (Nous ne le faisons pas sur les îles françaises.)
Hisser également le pavillon de courtoisie du pays.
Douanes
Dès que possible et sans tarder, aller aux douanes pour faire les formalités d’entrée, pendant
les heures d’ouverture des bureaux et avec tous les documents nécessaires.
Pour faire la clearance d’entrée dans une île antillaise ou un archipel d’îles, il faut présenter :
Documents originaux du bateau (lettre de pavillon; acte de francisation pour les bateaux français). Passeports de tous les passagers (sur les îles françaises, une carte d’identité suffit
pour les ressortissants de l’Union européenne

 

Exemple: Tous les tarifs sont valables ici pour un équipage de 2 personnes à bord

Espagne & îles Canaries : pas de clearance car on est en Europe
Cap-Vert : entrée à Palmeira sur l’île de Sal pour 5€ / sortie à Mindelo pour 5€
Tobago (Trinidad et Tobago) : entrée à Charlotteville pour 50 $TT (soir 6,5€) / sortie 

gratuite à Scarborough
Grenade : entrée à Prickly Bay pour 58,10 $EC (soit environ 19€) / sortie gratuite à 

Tyrell Bay sur l’île de Cariacou

Les Grenadines : entrée à Union pour 70,90 $EC (soit environ 23€) / sortie gratuite à Bequia

Martinique : entrée au Marin pour 5€, sortie gratuite à l’Anse Mitan
Dominique : entrée à Portsmouth pour 10 $EC (soit environ 3,3€)

Guadeloupe : entrée aux Saintes pour 2€ / sortie gratuite à Deshaies
Antigua et Barbuda : entrée à Jolly Harbour pour 30 $EC (soit environ 9,8€)

Saint Barthélémy : entrée à Gustavia pour 9 € / sortie gratuite à Gustavia
British Virgin Islands : entrée à Saint Thomas sur l’île de Virgin Gorda pour 33,75 $US / 

sortie à Road Town sur l’île de Tortola pour 9,75 $US

Les navigateurs autour du monde s’accordent sur le même point : voyager en voilier coûte 

chère. Et le plus gourmand dans tout cela est le bateau.

Quelle formation pour une grande croisière à la voile
Pour préparer un grand voyage en voilier, il est très utile de suivre quelques formations 

pour acquérir des compétences qui vous seront indispensables en voyage.

A quoi sert le CRR ? 

Le Certificat Restreint de Radiotéléphoniste permet à son titulaire de posséder et d'utiliser une 

radio VHF marine, qu'elle soit fixe ou portable, ASN ou non. La VHF à bord reste un moyen incontournable pour assurer votre sécurité. Elle est l'outil indispensable en terme de sécurité.

Pour pouvoir utiliser une VHF dans les eaux internationales, le CRR (Certificat Restreint de Radiotéléphoniste) est obligatoire. Pour pouvoir utiliser une VHF dans les eaux territoriales 

françaises, s’il s’agit d’une VHF fixe et supérieure à 6watts ou d’une VHF portative ASN, le 

CRR ou le permis côtier est obligatoire.

Qu’est-ce qui est vraiment important de savoir ?
Bien évidemment, avoir des connaissances de bases pour naviguer sur votre bateau. 

Comment utiliser les voiles, comment rentrer dans un port, comment mouiller en sécurité, 

comment éviter les bateaux en approche et quelles sont les priorités entre bateaux. 

Savoir lire une carte marine qui indique les obstacles sous l’eau. Même si la mer est très 

vaste, quand un danger arrive, il faut savoir réagir en quelques secondes.
Les autres compétences impérativement indispensables sont de savoir réparer l’électricité et 

le moteur. C’est ce qui tombe le plus souvent en panne sur le bateau et à n’importe quel moment.

Nous vivons dans un environnement salin et le sel s’incruste absolument partout même dans 

un appareil dit étanche. Les câbles s’oxydent et les appareils ne fonctionnent plus.

Quel voilier choisir pour un tour du monde ?

Le marché de l’occasion regorge de bonnes et de moins bonnes affaires. 

Il est primordial de bien définir son programme avant de se mettre à parcourir

les sites de vente. Combien de personnes voyageront à bord ? 

Dans quelles régions du monde (froides, chaudes) ?

Nous cherchons tous le voilier idéal pour notre tour du monde.
Mais que signifie vraiment le mot « idéal » ?
Est-ce un bateau en acier pour plus de sécurité ? Ou un catamaran pour plus de confort ?

Ou un bateau suréquipé avec plein d’instruments ? Ou un bateau qui va vite ?
Vous savez, un bateau idéal n’existe pas.
Mais il existe quelques critères importants à prendre en compte pour un tour du monde.
Ce ne sont pas toujours les critères auxquels vous pensez.

Plus d’équipement signifie aussi plus de problèmes potentiels et plus de réparations. 

Chacun équipe son bateau en fonction du niveau de confort nécessaire. 

Mais aussi en fonction du budget à disposition. 

Les navigateurs ont tout de même une chose en commun : 

nous faisons tous très attention à la consommation de ces ressources limitées.

Notre bateau par exemple n’est équipé que du strict minimum: une éolienne, 

Un réfrigérateur, des instruments de navigation, un chauffe-eau, deux panneaux solaires. 

Pas de micro-ondes, pas de congélateur, pas de désalinisateur, pas d’air conditionné, pas 

de machine à laver. Avec le temps, on s’habitue à cette vie. 

Finalement, ça fait partie du style de vie sur un bateau.

Acheter un bateau engendre bien d’autres dépenses que celle relative au prix d’achat. 

En parallèle du coût d’acquisition d’un bateau,
Un tour du monde, ce sont plusieurs années sur la mer et des milliers de milles parcourues.
C’est une usure de l’équipement 24h/24. Dans un environnement humide, salin, au soleil
Cependant, les voiliers ne sont pas faits pour ce type de navigation.
Ils sont construits pour la navigation de plaisance pour 4 ou 5 semaines par année.
Mais alors, c’est quoi un bon voilier de grand voyage ?
Pour dénicher la perle rare. Faites le point sur vos besoins pour définir le programme
de votre futur bateau, cela vous évitera d’acheter un bateau de course alors que vous
voulez emmener le contenu de votre maison à bord !

Quel voilier pour un voyage de longue durée?

On entend ici par voyage de longue durée une croisière qui dure une année ou plus. 

Il faut d’abord choisir un voilier à la fois grand et large, qui avoisine les 10 à 11 mètres. 

Un bateau de telle envergure permet de regrouper le nécessaire pour un long voyage. 

Ainsi, vous bénéficiez d’un grand confort, même en période hivernale. 

Un grand bateau requiert, pourtant, un voilier très résistant. 

La taille affranchir les 12 mètres voire plus. Ainsi, le bateau résistera à toutes les conditions météorologiques. Voilà donc comment bien choisir son voilier de croisière pour retenir des 

moments émouvants et balader sur l’océan en toute quiétude.

Un voilier est une maison flottante au milieu des océans. Elle doit être capable de fournir 

suffisamment d’électricité, de stocker du gaz, de l’eau et de nourriture, de pièces détachées 

et de barrer tout seule. Selon l’itinéraire, le budget disponible et le confort requis, il faut 

pouvoir l’équiper pour assurer son autonomie

Les bateaux récents ont un accastillage bon marché et sous-dimensionné pour les besoins 

d’un grand voyage. Il vous faudra beaucoup de place pour les pièces détachées, pour les outils 

de réparations, pour l’équipement de secours, les produits d’entretien, la nourriture, l’eau…

 Quels sont les frais annexes de l’acquisition d’un bateau ?

L’assurance bateau

Le plus souvent, une assurance bateau est basée sur la valeur de l’embarcation. 

Son coût à l’année représente autour de 1 % de cette valeur. 

Pour un bateau valant 100 000 euros, par exemple, il faudra donc compter une prime 

d’assurance d’environ 1 000 euros.

L’entretien

Annuellement, il est nécessaire de procéder à l’entretien à bord des bateaux, mais aussi et 

surtout au niveau de leur partie extérieure : coque, anodes, moteur, etc. Le coût global 

dépendra essentiellement de la taille du bateau et du fait qu’il soit ou non acheté d’occasion. 

Les taxes de navigation

Le prix des taxes de navigation en France est en partie conditionné par la longueur des bateaux. 

L’amarrage au port

Le prix de la place dans un port de plaisance peut aller du simple au quadruple en fonction 

de la région et de l’emplacement. Tout ceci, sans compter les frais de carburant, les frais 

d’hivernage ou encore le permis option eaux intérieures, ni les éventuels imprévus…

Une liste à ne plus en finir.

Un voilier adapté à l’itinéraire et au budget, un bateau plus grand mange plus de budget.
Un catamaran demande plus de budget qu’un voilier mais quand même plus confortable.
Un voilier et un équipement qui seront facilement réparables partout dans le monde –
Trouver des pièces détachées ou un professionnel ou même se faire livrer une pièce est 

très compliqué et coûteux en tour du monde

Cependant, il est bon d’avoir une idée précise des vérifications à faire. 

Faire le point sur tous les éléments essentiels du bateau : révision moteur, vérification des 

voiles, des enrouleurs, des winchs, des bouts, du gréement …

Aussi, vous aurez besoin de connaître l’état du moteur du voilier. S’il y a des réparations à faire, 

il est impératif de les gérer avant votre départ. Il en est de même pour l’électronique à bord 

comme le GPS, le pilote automatique, le loch et bien d’autres détails importants. Une ou deux 

petites sorties en mer avant le départ permettent de bien vérifier que tout fonctionne.

L'autonomie doit être votre devise

Votre caisse à outils doit vous permettre de vous débrouiller seul, cela implique de bien équiper 

votre bateau et d’être prêt à toute éventuelle casse ou dysfonctionnement du bateau et de son équipement. Donc il vous faut les bons outils, et les bonnes pièces de rechange. Certains outils d'urgence doivent être à portée de main pour intervenir rapidement, même en navigation.

Nous vous conseillons de choisir des outils électro portatif sur lesquels vous pouvez adapter 

différents outils : perceuse, ponceuse, meuleuse, ... avec de nombreuses batteries à fort voltage
Perceuse visseuse électrique 12 V : choisir de la qualité, Forets bien affûtés, métal et bois : 

prendre des rechanges pour les petits diamètres. Forets au cobalt (mèche dorée, mais attention 

très cassante) serait un plus pour percer l'inox. L'ennemi de vos outils est la rouille. 

Tous finissent par rouiller, vous pouvez les emballer dans des chiffons gras pour les protéger. 

Ce qu'il faut éviter, c'est la caisse à outils métallique. 

Vo us pouvez faire plusieurs caisses à outils: outillage, boites à compartiments pour électricité, 

visserie inox de toute taille, Rivets aluminium, inox et cupronickel : différentes tailles etc. 

Graisse lubrifiante et moteur. Graisse silicone. Graisse marine. Spray WD40. Colliers inox 

de serrage: différentes tailles. Colliers plastiques pour l’électricité. Joints toriques 

Ruban auto vulcanisant. Gaines thermo rétractables etc.

Comment choisir son annexe ?

L’annexe est une petite embarcation complémentaire, propre à votre navire et à vos besoins. 

Elle vous sert à regagner la terre lorsque vous mouillez sur corps morts, ou en mouillage sauvage.

 A contrario elle vous sert également à regagner votre bateau lorsqu’il est au mouillage. 

Selon l’espace dont vous disposez à bord, l’utilisation que vous souhaitez en faire, et le nombre 

de personnes potentiellement embarquées, vous aurez le choix entre plusieurs types d’annexes

. 

Les  annexes Hypalon
Dans les zones de navigation au climat chaud, la température et les UV dégradent le PVC.
Pour ces régions, comme la Méditerranée ou les Antilles, il est conseillé d'utiliser des annexes
en Hypalon. Ce tissu est spécialement adapté pour résister aux températures élevées et 

également aux UV. La gamme d'annexes Hypalon: Pliables à plancher alu ou partir sur une 

annexe fond rigide (si on peut la stocker sur son bateau). Avec un moteur hors-bord de 5 à 10cv minimum et plus. C’est le type d’annexe majoritaire en grand voyage, on peu la traîner sur le sable, partir pêcher avec, transporter 100 litres d’eau, etc. sans crainte de l’abîmer. 

Les annexes doivent être marquées du nom du navire porteur précédé de « AXE »

Pour faciliter le passage du rêve à la réalité, on peut bien entendu lire des récits de navigation 

et se documenter sur les routes de grande croisière autour du monde, la traversée de l'atlantique, 

le passage du canal de Panama, la traversée du Pacifique, l'Indien et Bonne Espérance, les saisons propices à la navigation; poser des questions à ceux qui sont déjà partis sur les forums spécialisés

On peut aussi commencer à se former soi même et son équipage avant de partir, naviguer en 

location ou en école de voile, suivre des stages de préparation sur la sécurité en mer, la médecine 

à distance, la météo, la mécanique, la voile hauturière, le matelotage, la plongée, apprendre à reconnaître la flore des escales lointaines et la faune marine : poissons, les cétacés, les oiseaux.
Cet apprentissage, ces efforts de documentation seront bien utiles pour un choix avisé d'un bateau 

et de son équipement , notamment sur l'autonomie, les sources d'énergie (eau, carburant, bilan électrique, groupe électrogène ou énergies renouvelables), l'accastillage, le plan de pont et de 

voilures, les aménagements, le confort à bord, ainsi que sur les moyens de communication 

(réception des prévisions météo, communications électroniques, médecine à distance, école 

à bord, divertissements, mise à jour d'un blog de voyage,...).

Direction des vents et des courants

Les océans sont tellement vastes et pourtant, on ne peut naviguer que dans un sens bien précis. 

C’est une histoire de vents et de courants. Sur les grandes distances et les navigations de 

plusieurs jours voire plusieurs semaines, on cherche à avoir du vent arrière. 

La navigation est ainsi plus confortable. Se battre contre le vent, le courant et les vagues est 

par contre très éprouvant, pour l’équipage et pour le bateau.

Sécurité du bateau

Le chef de bord doit s’assurer que l’armement de sécurité obligatoire est complet et à jours. 

Enfin, il est important de contrôler l’électronique marine. 

Vérifiez que les répétiteurs fonctionnent comme les GPS, le pilote automatique, les sondeurs, 

loch, et que vous avez des batteries ou des piles de rechange. 

fusées de détresse, gilets de sauvetage/VFI, carte marine, trousse de premiers soins, extincteurs, 

guide nautique, écope, pompe, bouée, radeau de survie etc

Pharmacie

Le mieux est de constituer cette pharmacie avec votre médecin en France. 

Il vous conseillera en fonction des personnes à bord et te fera une ordonnance.

Nous avions déjà une belle pharmacie de bord que nous avions faites avec notre médecin au 

départ de notre voyage. Nous avons notamment ajouté pas mal d’antibiotiques en cas d’infection 

et d’anti-douleurs puissants en cas de grave blessure.

Téléphone satellite

C’est un objet nécessaire pour certains, un gadget pour d’autres. 

Nous avons fait le choix de nous en procurer un pour avoir un lien avec la terre et la 

possibilité de prendre régulièrement la météo.

Grab-bag de secours

Si vous devez quitter le bateau en urgence, il est préférable d’avoir prévu un bidon étanche avec
le nécessaire de survie à l’intérieur. Certes, le radeau de survie en est munie, mais il est difficile
de savoir si ce qu’il y a dedans est encore valable, vu que ce n’est pas toi qui fais la révision.
De plus il est assez succinct.: Grab-Bag du bateau :

Couvertures de survies, Kit de pêche, Antibiotiques, anxiolytiques et anti douleurs
Kit de premiers secours, Quelques denrées alimentaires non périssables, Feux de détresse
Corne de brume, Bâtons fluorescents, Miroir réfléchissant, VHF portable,
Papiers du bateau, de l’équipage et cartes bancaires, Lampes torches étanches
Couteaux et couteaux multifonction et un bidon d'eau 3/4 plein

Listes et fiches d’urgence

En cas de pépins et d’appel aux secours, on se dit que l’on ne sera pas super sereins et zen 

à ce moment-là ! Du coup nous avons fait une fiche-mémo  “Check-list” de ce qu’il faut 

faire et récupérer en cas de départ d’urgence.

Fiche mémo :
Licence Station du navire (MMSI – Indicatif d’appel – Immatriculation)
Numéro de l’assistance de nos assurances avec les n° de contrats
Numéros du CCMM (Centre de consultation Médicale Maritime) : +33 534 39 33 33
Numéro du Cross de Gris-Nez : +33 321 872 187
Détails des messages Sécurité / Pan Pan / Mayday
Alphabet international

L’équipement

Certes il y a encore quelques années les marins naviguaient au sextant et aux étoiles. 

Et il est nécessaire de savoir manier une carte et lire une boussole pour  s’aventurer en mer. L’électronique a tout de même permis à la voile de se démocratiser 
Selon nous, les trois éléments indispensables sont un sondeur, une VHF (de toute façon obligatoire)

Savoir utiliser la radio VHF est également indispensable car c’est le moyen de communication 

entre les   bateaux, avec le port, avec les autorités maritimes. Et vous en aurez aussi besoin pour 

lancer un appel d’urgence en cas de panne et de grave danger en mer.

Un bon pilote automatique qui vous permettra de voyager loin et longtemps en équipage réduit.
Equipé d’une centrale de navigation (sondeur, anémomètre), un pilote automatique très bien dimensionné (il faut qu’il tienne la mer !), un radar, un émetteur récepteur AIS. Rendre son bateau autonome en énergie: panneau solaire, portique, batterie, éolienne. pièce 

d’outillage de rechange, cartes et documents nautiques

Faire des réserves en alimentation et en eau

Pour le GPS nous utilisons en plus des cartes marines une tablette disposant de l’application 

Navionics. c’est simple comme l’installation d’une application de l’Apple Store. 

On achète d’un coup toute une zone de navigation, c’est un abonnement mis à jour chaque année 

pour une cinquantaine d’euros. Plus simple, plus efficace et moins cher ce n’est pas possible, 

et c’est légal en plus. Franchement, tout n’a donc pas augmenté et c’est aujourd’hui un vrai 

plaisir de naviguer avec ces outils ! 

Nous avons trouvé cette solution plus économique que d’acheter un lecteur de carte 

et les cartes électroniques. Pour plus de sécurité, nous avons Open cpn sur pc 12v nous permet 

de visualiser directement sur la carte les bateaux émettant un AIS.

Notre avis sur l’AIS : il ne remplace évidemment pas la veille visuelle. 

C’est cependant un outil très pratique et qui procure un véritable confort lors des quarts 

et particulièrement des quarts de nuit où il est parfois difficile d’évaluer les distances et 

la direction des navires. Investir au minimum dans un récepteur vaut vraiment la peine !

Quelques guides nautiques que nous avons à bord

« Escale de Grande Croisière » et « Routes de Grande Croisière » de Jimmy Cornell. 

La qualité de ces livres est incontestable, mais les informations sont limitées je trouve. 

Tant de pays sont évoqués donc que des informations très générales. 

« Routes de Grande Croisière » est excellent pour bien comprendre les saisons et faire 

les bons choix pour les traversées.

Je vous conseille également ses autres livres, comme « une passion pour la mer« . 

Effectivement, cet homme a beaucoup navigué et il aime vraiment ça, c’est un passionné !

 

Les guides nous sont également d’une aide précieuse.

Nous utilisons les guides Imrays, certes un peu chers à l'achat (comptez environ 70€ le bouquin).

mais qui donnent une liste exhaustive des ports et mouillages coordonnées des ports et des cartes  

Nous nous en servons très souvent pour comparer les informations que nous interprétons sur les 

cartes à celles proposées par le guide (peut-on mouiller ici ? Ce port a-t-il l’infrastructure 

nécessaire pour nous recevoir ? …). Toutes les zones ne sont pas éditées en français. 

Les cartes marines papiers

Avant de partir, en faisant le compte, nous avons halluciné sur le coût des cartes marines 

nécessaires au voyage que nous envisagions. En 2007, une carte marine coûtait autour 

de 18 Euros (c’est plutôt 30 à 35 aujourd’hui).

Heureusement, grâce à l’association Sail The World, (STW pour les intimes), nous avons 

pu en toute légalité acheter des photocopies certifiées, environ 6 euros pièce. 

Mais attention, il est théoriquement interdit de photocopier les cartes marines françaises ! 

Il s’agit des cartes venues tout droit des États-Unis ! 

En effet, les cartes marines produites par les services hydrographiques aux USA sont 

considérées comme des cartes du domaine public. 

Ce qui n’est pas le cas des cartes produites par le SHOM en France ! C’est comme ça, 

les photocopies des cartes marines sont autorisées aux USA et interdites en France.

La fatigue, les quarts, qu'est-ce que c'est ?

Vous envisagez une navigation au long cours, et les nuits vous inquiètent ?
Vous vous demandez si vous allez réussir a faire de vrais quarts de nuit ?
10, 15, 20 jours de mer et donc autant de nuits ! C’est sur ce n’est pas facile à gérer.

Les quarts de nuit sont obligatoires pour la sécurité du bateau, à condition bien entendu 

que le veilleur ne dorme pas à poings fermés. Ne souriez pas !

Il arrive que la personne de quart  regagne sa couchette après une demi-heure sans prévenir 

quiconque sous prétexte qu’il fait froid et qu’il a sommeil

Voyager, c’est fatiguant. On a envie de visiter, d’explorer, de randonner. 

La navigation et le mouvement incessant du voilier fatiguent également. 

Le corps nécessite ensuite plusieurs jours de repos.

Le RIPAM, règlement international pour prévenir les abordages en mer 2,

dans la règle n° 5, précise bien que tout navire doit en permanence assurer une veille visuelle

et auditive appropriée, en utilisant également tous les moyens disponibles qui sont adaptés aux circonstances et conditions existantes, de manière à permettre une pleine appréciation de la 

situation et du risque d’abordage. Il est donc conseillé, de jour comme de nuit de sortir 

régulièrement du bateau et de faire un tour d’horizon. Vous vérifierez les conditions météo, 

la présence de navires, votre cap, le réglage de vos voiles…

Préparer sa route et sa navigation

Le plus difficile dans le voyage, c’est de choisir ses destinations. Même si l’itinéraire est fixé, 

il y a tellement d’îles et de pays à voir. En voilier, il faut savoir s’adapter en permanence. 

En effet, un logiciel de navigation ou un lecteur de cartes avec GPS intégré ne feront pas tout. 

Préparer sa route, c’est étudier les dangers, les bouées, les phares. 

Préparer sa route, pour une croisière à la voile, c’est aussi comprendre les courants de la 

zone et de chercher les éventuels mouillages de replis en situation de mauvais temps.

La météo
Un voilier dépend directement des conditions météorologiques. 

Parfois, on reste bloqué à un endroit, parfois on ne peut pas débarquer à terre,

Il est aussi important d’anticiper les coups de vent annoncés, que vous soyez en navigation 

hauturière, ou côtière. La météo n’est pas une science exacte. 

En effet, il n’est pas rare qu’un coup de vent annoncé à 3-4 jours arrive plus tôt ou plus tard. 

L’anticiper permet, au minimum, de prévoir aussi le retour.
Sécurité
Certains pays sont à éviter. L’insécurité, du racket, l’instabilité politique ou le piratage, 

il faut faire le tri dans les pays à visiter. Ca ne vaut pas la peine de se faire des frayeurs, 

de se faire attaquer sur son voilier et se faire voler des choses  éviter toute destination à 

risque, aussi minime qu’il soit. Voyager lentement et passé beaucoup de temps à un endroit, 

Il est préférable d'en voir moins mais mieux.
Comment peut-on connaître les pays à risque pour les voiliers de plaisance ? 

Car la situation d’un pays peut très vite changer. 

Le site www.noonsite.com rassemble toutes ces informations utiles aux navigateurs.

ADMINISTRATIF

prévoir un passeport à jour, un permis international et des visas en fonction des pays à visiter
clôturer ses comptes eau, électricité, internet et téléphone. Vendre sa maison ou finir le bail

de son logement, trouver une assurance pour le bateau, pour sa santé, prévoir de gérer à distance 

ses comptes sécurité social, impôts, proposer à un parent d’avoir la procuration sur vos comptes. 

Santé, faire ses vaccinations, ses révisions chez l’ophtalmologiste, le dentiste, le généraliste, 

réaliser la trousse à pharmacie.
Avertir ses employés ou employeurs de votre départ prochain (congés ou démission)

Conclusion 

La traversée de l’Atlantique est réputée “facile”. Il suffit de suivre les alizées . 

C’est en partie vrai. Mais il n’en reste pas moins que l’Océan dicte ses lois, que nous ne 

sommes pas à l’abris de pannes, de dysfonctionnements ou d’accidents. 

Même équipé d’un téléphone satellite, les secours peuvent mettre plusieurs jours à arriver, 

il faut donc être autonome à 100%.

Une transatlantique, c’est tout d’abord une aventure maritime même au 21ème siècle. 

Chaque année entre 500 et 1000 voiliers traversent l’atlantique, mais des naufrages arrivent

et même parfois des disparitions tragiques (collision avec un autre navire, avec un objet 

flottant, tempête, avarie du bateau…). Il faut le savoir.

Entre envies et réalité

Une phrase que nous avons découverte lors de notre voyage résume parfaitement la situation 

Les plans des marins sont écrits dans du sable à marée basse. 

Ils changent en permanence. Au gré des humeurs de Madame Météo. 

Parfois, fuir un mouillage en plein milieu de la nuit ou complétement changer de destination.

La vie sur un voilier nous a également enseigné que l’herbe n’est pas plus verte chez le voisin. 

En voyageant dans des pays qui n’ont rien, aucune assurance santé ou chômage, nous nous 

rendons compte que nous avons beaucoup de chance d’avoir beaucoup d’opportunités en Europe. 

Il faut juste savoir tirer avantage de ce que nos pays nous offrent. Le pays parfait n’existe pas.

Notre naïveté des débutants a disparu. Nous savons à quel point la mer peut être sans pitié.

Attention aux saisons cycloniques pendant votre tour du monde

Sur le continent européen, nous avons des saisons. Autour des tropiques, il existe des saisons également. Mais au lieu d’avoir de la neige, il y a des cyclones. Pas besoin de vous faire un 

dessin des ravages qu’un cyclone peut provoquer. Les périodes cycloniques sous les tropiques 

sont bien connues. Les navigateurs quittent à ces périodes les zones qui y sont sujette pour 

mettre leurs voiliers à l’abri.

Planning théorique d'un tdm en voilier

Partir sur la route des alizés pour réaliser la grande boucle en trois ans reste le rêve 

de tout marin au long cours. Mais quelle est la meilleure route ?

Côté météo, la gestion des saisons cycloniques est primordiale sur un parcours qui vous 

mènera majoritairement sous le soleil des tropiques avec l’alizé comme fidèle serviteur. 

L’idée étant d’être toujours au bon endroit au bon moment ! 

Un départ de France pendant l’été garantit généralement un golfe de Gascogne clément, 

idéal pour s’amariner sereinement. 

Les îles Canaries puis le Sénégal vous permettront d’attendre fin novembre avant de vous 

élancer sur l’autoroute de l’alizé de nord-est avec le continent sud-américain en ligne de mire.

Une fois sous l’influence de l’anticyclone de Ste-Hélène dans l’hémisphère sud, vous finirez 

votre traversée jusqu’au Brésil dans un flux de sud-est souvent costaud.
L’archipel de Fernando de Noronha, réserve naturelle à 300 milles au large de Nadal, vaut le déplacement : mouillages somptueux et faune aquatique de toute beauté en font une escale de 

qualité, prélude à votre atterrissage sur le continent. Au brésil, le littoral de la côte nord-est ne 

présente pas grand intérêt, exception faite des grandes villes comme Recife ou Fortaleza, portes 

grandes ouvertes sur la culture. voyager lentement pour profiter des destinations.

Remonter le Maroni en Guyane Française

L’Amazonie se navigue jusqu’à Manaus mais il faudra prendre garde aux déchets charriés par
ce fleuve monstre, aux moustiques et autres bestioles venimeuses, ainsi qu’aux actes de piraterie.
Le mieux, si l’on souhaite vraiment se plonger dans l’enfer vert, pourra être de remonter le Maroni
en Guyane Française. Bien garder en tête que le canal de Panama devra être passé avant fin mars 

pour se présenter avant fin avril aux Marquises. Sur le chemin les îles vénézuéliennes, Curaçao et Aruba, sont autant de haltes sympathiques avant d’embouquer le canal. 

Les règles de passage sont strictes, l’administration tatillonne et les manœuvres dans les 

différentes écluses au contact des porte-conteneurs de plusieurs centaines de mètres quelquefois périlleuses…Une fois ce stress derrière vous, le Pacifique Sud est devant l’étrave mais avant

 de toucher aux joies des atolls, l’archipel des Galapagos méritera une escale de quelques jours. 

De toute façon, le prix exorbitant du mouillage et les tracasseries administratives pour obtenir 

un droit de séjour ne vous inciteront pas à rester plus longtemps…
Aux Marquises, poser la pioche s’avérera souvent compliqué du fait de la houle résiduelle et 

de fonds qui tombent rapidement. Toutefois, quelques baies permettent de profiter de ces îles
grandioses. Les trois mois suivants pourront être passés en Polynésie Française.
Aux Tuamotu, prendre garde aux forts courants dans les passes et éviter les approches de nuit
ou avec un soleil déclinant. En partant des îles de la Société fin juillet, on pourra passer quelque
temps dans les archipels qui sont sur la route des Fidji (l’archipel des Cook par exemple).

Traverser vers Auckland en novembre
La saison des cyclones approchant (de fin novembre à mars), un choix devra être fait 

la Nouvelle-Zélande ou l’Australie non tropicale. 

La traversée vers Auckland devra se faire en novembre. Elle s’avère souvent fatigante car 

tout le trajet se fait au près ! Une fois sur place, vous aurez quelques mois pour faire le tour 

de l’archipel néo-zélandais avant de voguer vers l’océan Indien. Sur le chemin, entre avril et 

juillet, la Nouvelle-Calédonie et les Vanuatu vous réserveront leur lot de mouillages idylliques 

tandis que la Nouvelle-Guinée sera un véritable dépaysement civilisationnel. 

Le détroit de Torres dans votre sillage, l’Indonésie vous tend les bras à condition d’avoir obtenu 

un certificat de croisière en bonne et due forme

Retour par la mer Rouge ou le cap de Bonne-Esperance

Deux alternatives  un retour via la mer Rouge ou par le cap de Bonne-Esperance. 

La meilleure option, en termes de sécurité, reste l’Afrique du Sud. 

Pour cet itinéraire, il vous faudra cavaler pour être parti de la Réunion fin octobre, maximum 

début novembre (début de la saison cyclonique en décembre). 

Après, le mieux sera de faire des sauts de puce courant décembre pour passer le redoutable 

cap de Bonne- Espérance dans les meilleures conditions. 

La suite du voyage sera moins sujette aux risques météo, les cyclones étant inexistants dans 

l’Atlantique Sud. Pour remonter vers l’Europe, vous pouvez faire escale en Namibie, 

aux îles de Sainte-Hélène et de l’Ascension avant de partir vers le Brésil et les Antilles. 

Ou encore faire route vers le Cap-Vert avec un stop en Namibie. Le golfe de Guinée est plutôt

à éviter, à cause de ses brises très irrégulières et surtout des conditions de sécurité dans la région.

Quel que soit le trajet choisi, le passage par les Açores fin mai début juin sera inévitable avant 

de boucler la boucle en atteignant les côtes de l’Hexagone en juillet. Et de reprendre bien 

difficilement le cours d’une vie dite normale !